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Fruit du travail de Kevin Valentin et Benjamin Moutte, ce premier album de Surprise Barbue est non seulement une ode pour synthétiseurs, mais surtout une ode pour ces machines qui au fil du temps sont devenues peut-être plus organiques que les instruments que nous rangeons dans la catégorie traditionnelle. « Kabukichō » est un voyage dans des milieux tout aussi hypnotiques que cosmiques, piochant dans une forme de mythologie pour mieux la retranscrire dans des morceaux qui ne s’éloignent jamais des precuresseurs, quitte à nous faire jouer à un jeu assez réjouissant du « mais qui se cache derrière cette suite d’arpèges ? ». Avec des titres aussi fantasques que troublant, le duo est annonciateur d’un possible jeu de piste dans les méandres de ces textures trouvées pour certaines dans des vhs de films de SF à la dentelure encore fragile, mais au scénario plus prégnant. « Chanson pour un Bernard L’Hermite » aurait ravi l’équipage de la Calypso en pleine séance de méditation, « Cerf-Souris » pour un bestiaire aux frontières de l’irréel ou encore « L’Arche de Noé » sauvetage de nos âmes et de nos sens en constante régression par une séance d’hypnose à des fins résilientes.

C’est un disque qui s’extrait de la notion d’éphémère, s’ancrant avec des ramifications solides, comme une plante envahissante qui finit par s’approprier l’ensemble d’une terre, mais avec la vision d’un colonisateur pacifique et transmetteur. Un grand bol d’oxygène.




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