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Alors qu’une espèce quitte l’humanité, toutes les vingt minutes, des musiciens essayent de nous immerger dans l’univers de l’infiniment petit, dans cette dimension où nous pensons que le son est inexistant. Nadia Peter fait partie de ces chercheurs en sons. Suissesse originaire du sud de l’Italie, elle élabore des passerelles entre notre monde et celui de l’eau, du vent des éléments qui nous entourent, laissant une part de mystère, inventant une forme de field recording qui serait effectué par une entité pas plus grande qu’un atome. La plongée n’est pas vertigineuse, la musique de Nadia se propage avec la voracité d’un Physarum polycephalum (un Blob) sur une écorce, avec lenteur, sans recherche de la virtuosité, mais de l’efficacité dans la suggestion. Les profondeurs sont atteintes, notre vision obscurcie, et nos outils de perceptions mises à l’épreuve, puisant dans leurs ressources les plus insoupçonnées, nous sortant du monde si bruyant qui nous entoure. Expérience sensorielle et artistique, « Upon the deep » n’est pas la possible illustration sonore d’un documentaire sur l’infini petit, il est à lui seul l’image sonore du monde inconnu qui nous entoure. Fermez les yeux, laissez vous guider par vos oreilles.




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