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Que ce soit dans leurs projets respectifs (les excellents Roseland et Blue Bombay) comme au sein de leur binôme Génial au Japon, Émeline Marceau et Blandine Peis s’accaparent et triturent l’Histoire complète de la musique électronique. Vaste spectre, de DM à LCD, des premières acclamations synth-wave à la hardtech, de la pop dansante aux rêveries ambiant. Mais sans hiérarchie : l’hédonisme est tellement jouissif, le plaisir de la composition si palpable, que les deux laborantines accouchent aujourd’hui, avec Imanust, d’un premier album à la fois héréditaire et contemporain.

Car chez Génial au Japon, on connaît peut-être la provenance de chaque sonorités, mais pas dans cet ordre. En fait, on n’entend que cela : un concassage fluide, un assemblage logique, l’évidence du maelström. Imanust : un disque qui convient à toutes les atmosphères souhaitées par l’auditeur clubbing.

Et c’est finalement de notre parcours électronique que parle cet album. Moins « qu’aimions-nous alors ? » que « à quoi devrait ressembler un grand disque électro en 2019 ? ». Une approche toujours exécutée sans la moindre ostentation mais avec un ludisme en trompe-l’œil également au cœur des récentes sorties d’Accident et Matthieu Malon.

Imanust, consciemment ou pas, qu’importe, se place à rebours des tendances nostalgiques et vintage. Pour Blandine comme Émeline, il y a encore une histoire musicale à réinvestir pour en dénicher, voire vampiriser, du sang neuf. De la France au Japon.




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