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Pour son cinquième album Angela Kinczly a décidé de mettre en musique les poèmes d’Emily Dickinson. L’écueil passé de la redite, car elle n’est pas la première à s’attaquer à la poétesse américaine. Assuré le virage qui consiste à produire la rencontre entre deux univers et deux périodes différentes, il en résulte un disque en tout point remarquable. Il nous plonge dans une réflexion sur ce que nous sommes, nous projetant dans une atmosphère qui n’est pas éloignée d’une forme de naturalisme, entre le folk novateur de Suzanne Vega et les envolés totalement mesurées de l’esthète Fiona Apple. Les dix titres d’Angela (italienne d’origine hongroise pour qui tout commencera véritablement à Florence en 2008 suite à sa participation à un tribute autour de l’œuvre de Nick Drake) sont aussi des moments quasiment d’hypnose (North America) amenant à nos sens de nombreuses parcelles à découvrir. SILENT porte à merveille son nom tant, les morceaux sont des prétextes à des respirations ponctuant des moment parfois moins convainquant, voir éreintant un rien nos oreilles (la seconde partie difficile de « To The Ecstasy »). Mais l’ensemble du disque jouant des teintes d’un soleil couchant quand le ciel se fait caméléon, rendant les espaces plus grand, donnant aux âmes une légèreté pour mieux accompagner les mots de la poétesse. SILENT un grand moment de poésie qui happe son époque par le biais de mots qui semblent avoir été écrit avec un souci d’intemporalité, et en cela Angela Kinczly rejoint son inspiratrice.




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