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Pour la première chronique dans le jardin de l’année (sans pluie, sans grosse chaleur) je ne pouvais pas mieux tomber que sur Whitney. Aux commandes de Whitney, Max Kakacek et Julien Ehtlich, anciens membres de The Smiths Westerns, et donc pourvoyeur d’une musique qui sied parfaitement à ma menthe fraiche sur le côté droit, à la brise légère qui rafraichie mon dos et à jambes nues qui disent bonjour à un soleil qui était en vacances je ne sais où depuis le début du printemps.

Ce serait très réducteur de voir en Whitney qu’une musique de soleil. Déjà, car « No Woman » est un single envoyé en émissaire en guise de présentation, sans demande d’allégeance, juste le plaisir d’offrir, et nous au final avec la joie de recevoir. Avec ce titre qui se baladait dans les années pompidoliennes dans une ile imaginaire au centre d’une Amérique en couleur et libérée, nous fîmes la connaissance de la voix incroyable de Julian Ehrlich, sorte de Barry Lyndon qui ici pactiserait avec un band pop folk dans une rue de Londres, sous un soleil radieux.

On imagine aisément des concours de claquement de doigts en mesure, des cuivres inclinant la tête en rythme, mais dans le sens inverse du pas de danse ou encore un clavier ténébreux qui s’imaginerait fréquenter les boites de jazz d’un Soho en rupture de stock d’un air pur sans fumée de nicotine. Les morceaux sont habillés suffisamment pour faire illusion même quand ils sont de facture commune. En dépit de ces maigres défauts, Light Upon the Lake sera la première bande-son de ces premiers rayons de soleil, et à ce titre nous nous en souviendrons, car nous n’oublions jamais les premières fois.




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