Vous ne comprenez rien au suédois ? Ca tombe bien moi non plus. Et pourtant il va falloir vous y mettre. Rien que pour Dungen. Parce qu’il le vaut bien. Ce jeune homme qui vit encore avec des posters de Jimi Hendrix, des Beatles et de feuille de cannabis, accrochés dans sa chambre est donc suédois. Ta Det Lung est son quatrième album, et le premier qui semble le sortir un peu de l’anonymat. Pourtant ces premiers disques étaient tout aussi intéressants, peut être plus pop que ce Ta Det Lung. Ici on chante en suédois, sur des musiques psychédéliques, que dis je sur de fantastiques mélodies psychédéliques. Le morceau éponyme Ta Det Lung est d’ailleurs un véritable bijou dans le genre, se terminant par près de deux minutes de jazz, menées par un saxo lointain. Ce nouvel album fait la part belle aux solos hendrixiens, à quelques perles pop exceptionnelles, chantées Panda, ou instrumentales Det Du Tanker Idag Ar Du Imorn (morceau exceptionnel). Dungen rassemble sur ce disque les flûtes de pan sous acide, les guitares acérées et le piano porteur d’espoir. Un disque dont les murs seraient encore tapissés de moquette, mais dont l’intérieur serait sorti droit de chez starck. Un formica poreux en quelque sorte. Ta Det Lung est surprenant, inquiétant parfois, et c’est une vraie révélation. Le disque de pop psychédélique de cette année et haut la main. A découvrir absolument. En vous remerciant.