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Derrière cette pochette d’une caravane en état préoccupant abandonnée sur un fond d’un paysage automnal, se présente le nouveau projet de Dan Carney.

Dan Carney – Photo : Lee Laycock

En 2008, au sein de Dark Captain Light Captain, ce dernier signait un disque inusable « Miracle Kicker » rempli jusqu’à plus soif de morceaux aux compositions et aux arrangements sublimes et inoubliables (« Circles », « Remote view », « spontaneous combustion »). Trois ans plus tard, « Dead Legs & Alibis » prolongeait avec la même classe la fabrique à merveilles : « Long Distance Driver », « Flickering Light », « 3 years to go ».

Trois ans, c’est le temps qu’il aura donc fallu à Dan Carey pour renouer le dialogue. Trois années qui, à l’écoute de Hollow Ponds, n’ont pas été de tout repos et ont laissées des traces….sur la caravane à l’évidence, mais sur l’homme également qui a composé une grande partie de ce nouvel album cloué sur un lit d’hôpital.

En ouverture, « Skydive » fait immédiatement le lien avec les albums précédents : mélodie accroche cœur magnifique, motif rythmique envoutant, accompagnement de cordes et de voix graciles sur un texte fort où les velléités libératrices se font sentir sans ambiguïté :

There’s something big in this room

And it isn’t me and it’s not you

Works away at my bones (…) (…) Feels so good when I’m in the air

With nothing hanging over me (…)

(…) Never see me run so free

I’ll be making the best of my time

Stretching out like a skydive

Astronauts - Skydive (Official Music Video) from Lo Recordings on Vimeo.

Video de Skydive signée Michelle Deignan

Le vol, le besoin d’air, d’ancrage, d’appuis, sera une des lignes de force des textes de cet album comme sur le sublime « Flame exchange », morceau où le violoncelle accompagne avec grâce une boucle lente et envoutante, parfaite image d’une dérive probablement chimique…

(…) Cos I’m floating

On a self-made sea

Feels like I’m about to capsize now

Need some solid ground

Under my feet

Need some solid ground (…)

Cette atmosphère envoutante, hypnotique, planante habite également le titre éponyme de l’album « Hollow Ponds ». Morceau somptueux, pierre angulaire du disque, où l’on retrouve les motifs déjà présents sur « Flame exchange » qu’un piano simple et élégant vient transcender pour un récit bouleversant.

(…) My heart’s ready

My heart’s bold

My heart’s been steady now

My heart’s been cold

Never unnecessary

Never way down on the line

My heart’s never been a camera lens

No matter how hard I’ve tried (…)

Ce cœur téméraire, solide, impulse le rythme régulier qui anime les morceaux plus enlevés du disque tel « Everything’s a system, everything’s a sign » à la douce résignation, l’inquiétant « Vampires », « Spanich Archer », « Try to put it out of mind » ou encore, sur la dernière partie du disque, « Openside », morceau le plus électrique du disque, envoyé telle une incantation rédemptrice :

(…) Cos it’s no kind of life

When you’re asking me twice

I’m all that you need to find

And you’ll find me sometimes

Right by your openside (…)

L’album se clôt sur « Slow Days », dernier morceau à la sublime simplicité mélodique : guitare, voix émouvante, quelques touches de piano : (…) There’s been too many slow days around (…), et peut-être il y en aura d’autres qui viendront cet automne s’échouer contre les flancs fragiles de nos caravanes…ce disque sera là, juste à côté…réconfortant et bienveillant…c’est une certitude.




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