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Je sais qu’après à peine deux phrases je vais vous perdre. Si je vous parle de « l’intégration des équations différentielles par fractions continues avec une application à l’équation « ou alors de la méthode pour résoudre « des équations différentielles ordinaires linéaires » vous allez, et je peux vous comprendre, prendre la poudre d’escampette ou signaler à la gendarmerie du coin la présence sur le net d’un dangereux psychopathe qui doit, par des phrases que l’on pense mathématiques, faire passer un message pouvant donner le signal pour une nouveau soulèvement anarchique pour par exemple demander l’interdiction de vendre le dernier album de Philippe Katerine sans un passage dans un hôpital pour un stage de régression.

Pas innocent pour moi de parler de Katerine ici, car lui comme Sahin Kureta, compositeur du duo Fuji Kureta, sont attirés par les mathématiques, Katerine pour les suites pour les chiffres basiquement, Sahin Kureta pour l’utilisation des travaux mathématiques de Andrey Markov pour composer ses morceaux. Fumeuse ou réelle, il reste au final de la musique portant le chant de Deniz Östürk, et cette création a la froideur des mathématiques, l’absence d’une dimension non maitrisée et un rendu aussi abscons qu’un tableau vert recouvert de signe que nous jugerons cabalistiques si nous sommes éloignés de la grammaire mathématique. Le chant parfois forcé semble dans un inconfort rare dans ces structures musicales qui ne sont pas faites pour faciliter le dialogue, ce qui est dommage quand une voix comme celle de Deniz peut aborder des versants plus sensuels.

Un disque froid qui ne semble par là pour nouer un dialogue ou simplement avec le titulaire de la médaille Fields. Echec aux maths.




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