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"Je suis là tu le crois..."

2013 fût l’année des retours, de la réapparition de revenants (David Bowie), des promesses tenues d’Arlésiennes auxquelles on ne croyait plus (My Bloody Valentine). 2014 poursuit sur cette lancer avec "Hirundo" de Dominique Dalcan... Lui qui était presque en haut des cimes de la Pop française, qui aurait pu toucher du bout des doigts les neiges éternelles avec des albums tutoyant la perfection, lui qui officiait également avec son double électronique, Snooze. On ne l’espérait plus, on le disait malade... En quelques notes ("C’était quoi la question"), nous comprenons, nous savons que Dominique Dalcan est de retour de l’oubli... Il suffit de voir la pochette lumineuse de Pascal Blua (Graphiste sur les Seven Songs de The Apartments et le dernier EP de Michael Head) avec cette silhouette ombreuse et ce tissu translucide face à ce ciel tombant sur un désert accueillant, un peu comme quelqu’un qui mettrait à distance ses doutes... "Hirundo", à l’instar des autres albums de Dominique Dalcan, est un trompe l’œil, fragile confusion entre légèreté et fêlure brisée comme un vol bas et gracieux d’hirondelle qui annonce la pluie...Musique aérienne, nocturne et solaire ("C’est sans importance")

"Je suis toujours un étranger, je suis toujours celui qui tend la main"

Ce qui surprend, c’est cette voix immédiatement domestiquée, immédiatement adaptée mais de ces voix qui ont vieilli, qui ont mûri ("A quoi pensent les oiseaux"). "Hirundo" est un peu comme la synthèse subliminale des entités Dalcan et Snooze, pour preuve, ce "Des Hommes et des lions" façon M83 première période (La seule intéressante ?) et à la production presque Noise... C’est avec un "Sometimes" combatif que nous avons appris qu’il y aurait une suite aux voyages musicaux du grand chauve...

"La clope au bec" me rappelle sans que je me l’explique ce titre sur "Sahara Blue" de feu et regretté Hector Zazou,"Ophélie" avec David Sylvian et Ryuichi Sakamoto.... Ces 11 titres hésitent entre des échappées aériennes et des spirales de sisyphe aux ailes brisées... Nous retrouvons toutes les richesses d’arrangement dans ces apogées de chanson que sont "Paratonnerre" et "Ton nom Liberté"... "Hirundo" met à distance les malentendus, les craintes et les angoisses et nous transporte dans une farandole d’enfants souriants...

Cette thématique sur les oiseaux qui court dans tout l’album me fait penser à un autre Dominique... Bien qu’adorant le travail du grand A, il faudra à nouveau compter sur deux Dominique dans la musique de par chez nous.

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