> Critiques > Disque de Chevet



A mon grand étonnement, ce disque est classé dans les magasins qui vendent maintenant plus d’aspirateur que de disques, au rayon indépendant. Car nous sommes bien éloignés ici des productions indés, Gabrielle Aplin semblant, non sans talent, postuler à une entrée rapide dans le cercle, pas très fermé malheureusement, des chanteuses qui passent et trépassent.

Mais je dois bien l’avouer, des moments, et pas si rares que cela, ont charmé le chroniqueur ours que je suis, comme ce « Keep On Walking » qui est aussi entrainant que charmant. On pense souvent à Tori Amos, mais une Tori qui aurait encore son hymen. Il y a quelque chose de presque post adolescent, des chansons que l’ont écrit entre deux cours de philosophie et langue avec deux professeurs charmants, sortant tout juste de l’IUFM, et pour qui nous écrivons, sans qu’ils le sachent, des chansons sur un amour impossible. Tout est beau du sol au plafond, la chanteuse est plutôt talentueuse, la compositrice a une plume agréable, et si elle oubliait de temps en temps de faire des vocalises, ce « English Rain » s’écouterait sans déplaisir, surtout quand elle exhume « the power of love » de Frankie Goes to Hollywood, donnant à ce titre dégoulinant une petite dose de chantilly lui permettant de rendre tout cela onctueux.

Donc on va pas se mentir, Gabrielle Aplin ne sera pas dans notre short list des chanteuses à garder pour une partie de la vie, mais à l’occasion, quand le crachin est plus londonien que breton, nous serons là pour faire exception, avec cette chanteuse aux cœurs brisés.




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