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Die Luft ist kühl und es dunkelt,/Und ruhig fließt der Rhein“, c’est à peu près ce qu’il vous reste de sept années d’enseignement de l’Allemand ? Lors de vos dernières vacances à Benidorme pour commander un Sunday fraise, on vous entendait bredouiller : « ¿ Donde esta la madre de Pedro ? ». L’Italien à part «  quattro formaggi » et l’Anglais sauf « porn », vous avez lâché l’affaire ? Pas d’inquiétude ! Il n’est pas nécessaire de maîtriser ces langues pour apprécier One Caballo Per Seven Frauen, le réjouissant album de Phospho. Les cinq Niortais parlent un langage compréhensible par tous : un idiome-puzzle qui emprunte au punk-funk (« Nervous », préselectionné pour la compilation Cqfd des Inrockuptibles en 2007, « Horse »), au disco-rock (« Tonight », « Now ! Now ! Now ! Now !”) à l’indie-rock fort en gueule (« The Secret », « You The Widow » notamment). Cet esperanto musical appris à travers une méthode Assimil élaborée par les Buzzcocks, Wire, The Rapture ou ESG, réjouira l’auditeur sensible à une écriture fine mais également désireux de fausser compagnie à « la Crise » qui lui tient le crachoir au bar, dans la pénombre, quand lui voudrait s’étourdir des lumières de la piste de danse au son de ce Phospho récent .

— Lisez l’analyse chanson par chanson par le groupe, en ligne le jeudi 4 juin 2009.




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