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Le groupe s’appelle Lacrosse et pourtant il n’en cherche à personne. Et surtout pas à la pop qu’il peigne sagemment et considère avec révérence. Auteur en 2007 de This New Year Will Be For You And Me, euphorisant album de pop autobronzante qui plaçait à nouveau la Suède sur la carte de la musique pas comme les autres, Lacrosse avait la classe. Deux ans plus tard, le club des six souriants revient avec Bandages For The Heart (Tapete Records/Differ-ant) et tente de nous convaincre que oui, la vie c’est bath, mais pas que. En un mot, qu’ils ont grandi. Les onze titres de ce second disque citent donc le krautrock ou leur interprétation d’un flamenco frappé d’alopétie. Mais on n’y croit qu’à moitié et ça nous va comme ça : l’album ne dure pas plus de trente-sept minutes et se joue à la vitesse d’une éjaculation adolescente, le single terrassant d’effficacité a pour titre « We Are Kids » et la piste cinq « I See A Brightness ». Si une lègère brise adulte un peu vaine court sur Bandages For The Heart (le titre homonyme aussi excitant qu’une coloscopie, « Excuses, Excuses », guère mieux...), on en retient donc surtout l’euphorie juvénile (« We Are Kids » et ses motifs de piano et guitares feu d’artifice irrésistibles, « It’s Always Sunday Around Here », « Come Back Song #1 » au refrain sucre d’orge...), les compositions policées mais à l’oeil qui frise (« All The Little Things That You Do ») et la joie contagieuse de Nina Wähä et Kristian Dahl, les pierres (pas très) angulaires de la formation suédoise. Le titre du disque promet des pansements pour le coeur ; on réclamerait plutôt de la Biafine pour l’apaiser de trop fréquentes expositions à cette sympathique sunshine-pop.




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