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Si il y a bien un concept qui peut rapporter de l’argent à des consultants en archives et en informatique, c’est bien la dématérialisation. œuvrer à rendre votre bureau plus vide, gagner de la place, en faisant rentrer dans l’équivalent d’une boite à chaussure, l’ensemble de vos travaux depuis le début de votre carrière, pile un an avant la retraite histoire de vous réduire à néant. Si dans la musique ce cheminement est aboutit et entré dans les mœurs, c’est pour ce qui est du support, mais pas encore la musique elle même. Don’t Wake me up en lance l’idée avec son premier album. Partant d’une base construite sur la répétition, la boucle, mais également sur un chant éthéré, la musique se désintégrera pour ne plus être que des nappes diffuses, comme un gaz s’échappant d’une bombe dans un cube de verre, occupant tout l’espace. Les notes flottent, le temps s’étire, on pourrait presque ranger l’ensemble des documentations d’un bureaucrate partant à la retraite entre deux notes, la structure binaire s’adjoignant entre les un et les zéros des sortes de hiéroglyphes quasi hallucinogènes. Reconnu incompatible avec la conduite d’une voiture, ce disque est un prélude à notre futur, un espace vide, mais embrumé.




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