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  • 25 février 2010 /
    I love ufo
    “s/t”

    rédigé par gdo
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De l’enfance les souvenirs sont souvent violent, pour l’émotion ou physiquement. La première bonne gifle reste bien plus qu’une simple confirmation, c’est aussi la remise en cause d’une histoire et le début d’une autre. Des gifles chaque jour que votre radio réveil vous oblige à vivre, en sont plein. Des mentales des artistiques ou même physiques. Des comme celles que I LOVE UFO vient de m’infliger, elles sont rares voir gravées à vie dans notre tête plus que sur nos joues. Sur un gros ep de cinq titres, I LOVE UFO dynamite et déploie une énergie pas entendue depuis des lustres, à part peut être chez les Liars. C’est que ces garçons ont de quoi secouer. Une rythmique hallucinante, des guitares affûtées incisives et parcimonieuses, et enfin un chanteur d’une présence irréelle, démultipliant les preuves que Christophe est un des plus grands chanteurs énergiques que notre beau pays ait connus. Sous l’influence de Sonic Youth, I LOVE UFO y colle une passerelle dansante et jouissive. Dés l’ouverture, une basse rageuse et pressée d’en découdre allume une bombe (like in the movies), le cri comme nécessaire soupape au milieu d’un chant remarquable. Le groupe aurait pu s’arrêter là, il venait alors de signer un des meilleurs morceaux de cette année. Mais le Sonic Youthesque Confusion, fera un strike sans complexe, planant dansant ou tendu, histoire de mettre tout le monde d’accord. Fabuleux. ET d’enchaîner miraculeusement (one thousand kisses) sans baisser de niveau, mais juste en levant le pied. Même dans la rage rentrée le combo s’y fait impressionnant. Plongeant tout ce qui bougent dans une éprouvette, I LOVE UFO réalise que chez eux, les monstres sont bien plus mâture. Entre Pixies, Sonic Youth et la folie de Jeffrey lee pierce, Christophe et sa bande, louent des champs de mines et courent dessus, essayant de tout faire exploser sous leurs pieds. Abattu, scotché dans le fauteuil, les écouteurs en feu dans les oreilles, je prie pour que la fin des hostilités arrive. Je rêve de calme, pensant à I LOVE UFO comme un mal nécessaire à la beauté du silence. Mais merveilleux dans la composition et dans l’interprétation, I LOVE UFO l’est aussi dans la mise en scène, et sa clôture post rockienne tendance souple et amie, rarement la température à un niveau normal. Pour ce qui est de nos joues, elles sont creusées à vie par cette rencontre étrange et miraculeuse, qui fait d’un groupe annonçant la couleur ("La musique n’est pas là que pour nous distraire le samedi soir. On est là pour écrire la légende du rock sinon il faut arrêter. La musique doit essayer de changer nos vies, Enrique Iglesias en est bien incapable. Foutre le bordel est un de nos objectifs majeurs "dixit Florent le batteur.) Dans le dossier d’accompagnement du disque, la plus grosse sensation de cette année, promettant même au groupe le panthéon de la rubrique cette année. Obligatoire et nécessaire.




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