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Une fois n’est pas coutume, mais je commence cette chronique par le morceau de fin, chanson titre de l’album, un bonjour monsieur Edvard plus éructé que réellement chanté, condensé des atmosphères de Dimi Dero en six minutes tendues et débordantes d’une énergie nerveuse et grasse d’une sueur moite et portée par un rire satanique proche du thriller de l’homme sans nez. Energie c’est bien ce qui symbolise Dimi Dero, un concentré d’atome en fusion, abonné au gun club ou à la sobriété tellurique d’un nick cave. She doesn’t even know my name qui ouvre, électrise et se calme, se fait douce sous les mots de Tallulah X véritable tapis de douceur après de tapis d’électricité. Pour cet album, Dimi Dero c’est construit un rempart de frustration et de combat qu’il détruira sous nos yeux frôlant les déstructurations de sonic youth (kamilka, june 99) ou s’accordant des phases d’enfermement (rumbling & mutism) chez un kat onoma pouilleux, ou le retour d’un grunge épileptique (curtain raiser on a masterpiece / polytych trashcave). Plus fête d’anniversaire que mauvaise graine, demi dero crache (cheers) prolonge le plaisir de se rouler dans la boue (coal factory) mais toujours avec classe et un sens du respect (answering machine). Tout comme i love u.f.o., Dimi Dero fait parti de cette scène décomplexée et rageuse, qui plutôt que de reprendre la suite des bravades tricolores, c’est échafaudé un monde à la fois précieux et brutale. Good morning Dimi Dero. A Découvrir absolument.




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