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Arte s’est fendu pendant que vous essayez en vain de trouver du soleil au-dessus de votre plage, d’un théma au long court sur le flower power, la musique de la fin des années 60, l’époque pendant laquelle l’esprit et le corps ne faisaient qu’un (même pour Carlos). Bref, nous avons trouvé pour vous une façon différente de faire part à vos collègues (eux bronzés mais sur la côte c’était le must) de votre emballement face à cette période, et vous avez voulu en savoir plus et pouvoir trouver un lien actuel, montrant que l’esprit de cette période ne c’est pas caramélisé au fond d’un cendrier ou d’un trou au Père Lachaise. Pour son deuxième album (on se rappelle du très bon down louishill), Odran Trummel est parti du mouvement des vagues et du vent qui vous décoiffe pour animer des chansons dans lesquelles il est libre comme un oiseau (free as a bird disait le poète à la balle). Accompagné d’une section rythmique et d’un saxophone, Odran prouve qu’à trois les possibilités sont supérieures à une, donnant au folk originel de notre franco hollandais des teintes nouvelles que vos collègues abasourdis rangeront dans un psychédélisme dérangé et low fi. Mutant and loonies, œuvre complète et compacte est à l’image de springtime girl un disque non pas bancal mais sans cesse à la recherche du grain de sable pour faire tomber le château de carte comme une botte de mikado (même moi j’en perds mon français). Ukulélé et mayonnaise complète le tableau de cette tour de Babel qui prend racine plus de trente ans en arrière donnant de jolis fruits rigolos. Une vraie confirmation.