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Doesn’t Matter if We All Die. Constat certes déprimant mais en aucun cas révélateur de l’état d’esprit d’Adrien Kanter, multi-instrumentiste – remarqué en 2017 pour son premier album solo (Infinites Réflexions) – au curriculum vitae long comme le bras (Looking For John G, Le Réveil des Tropiques, Trésors, Eddie 135) et collaborateur, dans le domaine du spectacle vivant, de Tommy Milliot, Ousmane Sy et Das Plateau. En effet, le nouvel opus d’Adrien convoque tout autant la découverte de la paternité que son installation à la campagne, lui permettant – après une longue gestation, entre Paris, Paroy et Alby-sur-Chéran – de déployer en dix plages sonores son goût pour l’introspection, l’intimiste et la spontanéité. Ainsi, Mont Falco se vit et s’écoute comme la pérégrination intérieure de son auteur. De l’introductif et pastoral K-Wilde, sur lequel on sent littéralement grésiller les cordes de la guitare folk, à Le Soleil Sous Le Lit, instru jazzy 70s bourdonnant qui s’emballe (et emballe), en passant par le minimalisme ambient kraut de Skin Elevates Sound, Adrien distille une musicalité certes mélancolique mais jamais oppressante, puisqu’inventive et comme éclairée à la bougie. Organique (la mélopée western No Rain Down, qui pourrait être chantée par Syd Barrett ; le conclusif Doigt de Fée) et électronique (Falco pourrait figurer sur les mythiques compilations Headz du label Mo’ Wax) font bon ménage, quand par ailleurs le très planant Wind Flow entremêle Vangelis et Sigur Rós et que le sommet alambiqué A New Dawn invite The Palace Brothers et Spiritualized. Mention spéciale à l’instrumental Doesn’t Matter if We All Die, qui lorgne carrément du côté de The Cure, génial. Sensible, nuancé et lettré, jusque dans ses orages passagers, Mont Falco est un disque d’automne parfait.




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