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L’album Parenthèse de Stupeflip, bande originale du film du même nom de Bernard Tanguy , représente une incursion audacieuse et inattendue dans un territoire musical largement inexploré par le groupe. Se détachant de son identité hip-hop francophone atypique et foutraque, Stupeflip nous offre ici un voyage sonore éclectique

L’expérience d’écoute de Parenthèse peut être comparée à celle de manipuler un Rubik Cube sonore. Chaque morceau de l’album apporte une complexité et une couleur sonore unique, se fondant dans une mosaïque auditive. Cependant, contrairement au casse-tête classique où l’objectif est d’aligner une seule couleur par face, ici, Stupeflip vise à créer un feu d’artifice de sensations, étrangement harmonieux mais inquiétant sur chaque face de ce cube imaginaire.

En écoutant, l’auditeur est invité à tourner et retourner cet assemblage de sons, découvrant des combinaisons et des transitions inattendues. Les pièces instrumentales se mêlent aux vibrations de la techno pop, les mélodies de dark pop s’entrelacent avec des paysages sonores ambient, formant un kaléidoscope de motifs sonores fort mystérieux.

Cette approche donne à l’album dissocié de son support visuel une qualité presque labyrinthique, où le but n’est pas de trouver une solution ordonnée, mais de se perdre dans un dédale de sons et d’émotions. Pour repartir dans un désordre très Stupeflipien finalement.