La miss n’a pas vu beaucoup l’extérieur. La Miss était enfermée dans une salle enfumée et remplie d’humain, uniquement là pour faire parler leur corps et engager la conversation avec celui d’un autre. La miss avait alors comme unique distraction celle de prendre un disque dans des piles de disques lui cachant l’horizon, de le poser sur la platine et de le lancer avec si possible une accroche. La Miss devint grande par le talent et commença certainement à se demander pourquoi ne pas faire partie de la pile, et côtoyer les artistes qu’elle enchaînait comme d’autant de rampe de lancement à des divagations sensorielles. Donc la Miss n’a pas vu la vie du dehors, mais a bien compris que cette vie de dedans influencée ou était influencée par cette vie de dehors. Elle n’eut donc aucune peine à donner au dehors ce qu’elle avait absorbé dans le dedans. Elle reprit ses disques pour mieux les admirer et pour mieux les investir. Sous haute influence elle parvint à nous faire danser dans le dehors, même quand elle se pavanait à la manière d’une peaches pubienne (requiem fot a hit) ou même quand elle donnait à Indochine le droit de rentrer dans nos foyers. Album d’une fille de l’enfermement festif, aux portes grandes ouvertes vers le monde. Ne boudons pas l’ouverture, les chaleurs arrivent.