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Près de quatre ans après un premier essai convaincant qui avait réuni Sin Fang, Sóley & Örvar Smárason, ces derniers renouvellent l’idée en 2021 de composer ensemble un titre par mois, pour se retrouver, réanimer le lien et peut-être aussi en réaction à celui d’un isolement contraint de 2020 dont nous peinons à tourner vraiment la page en poursuivant l’univers du rêve avec ce Dream is Murder.

Même si le titre peut laisser entendre un univers plus sombre, la proposition que nous fait ici le trio est à mille lieux de l’univers d’un Dario Argento ou d’un John Carpenter. Il s’inscrit plus naturellement dans le prolongement de Team Dreams et au croisement naturel des différents univers et personnalités de ses membres.

Les trois premiers titres semblent très clairement sous une influence dominante de l’un des membres, la pop solaire de Sin Fang sur Imaginary Love, les variations électroniques et cinématographiques de l’ex-Mùm sur Calling Your Touch et l’univers plus intime et minimaliste porté par le piano et le fields recording de Sóley sur Shame.

Chacun des pôles restera au tout au long du disque bien présent, mais au fil de l’avancé du disque, et notamment à partir du très réussi Where The Maps Run Out, le passage de l’un à l’autre des univers devient plus fluide, naturel, se complétant sans s’asphyxier ni se renier et former un équilibre subtil des plus réussi.

A partir de ce point, l’ensemble des compositions oniriques en diable défilent et oscillent avec brio entre mélancolie (I Run Deep) et légèreté (Lake With No Name) et offrent avec le troublant Impossible et Mothership un peu plus loin deux beaux exemples de la singularité de la proposition du trio et de l’univers attachant dans lequel il va faire bon se laisser bercer jusqu’en 2022.

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