> Critiques > Labellisés



Dans la famille Petrol Chips, je demande la petite sœur ! Un peu plus de deux ans après l’excellent Pour adultes et adolescent, Vestale Vestale se réinstalle derrière le micro aux côtés de l’inépuisable Ray Bornéo et de sa boîte à outils rythmiques et synthétiques.

Sur le premier album Vestale Vestale, découverte aux côtés de Bleu Russe sur ses Missives d’Amour, partageait souvent le chant avec ses compagnons de label Gontard, Bleu Russe et Olivier Depardon notamment.

Cette fois, à l’exception de Arcades, ouverture instrumentale bien nommée qui pose le cadre des sonorités synthétiques, ludiques et intrigantes, et de la fuite électronique Récréation en seconde partie de disque, Vestale Vestale assure l’intégralité du chant et des textes très personnels, intimes, souvent très émouvants grâce notamment à un humour, un sens du second degré qui y transparaît de manière salutaire.

Car des premières notes de synthé noisy de Générique anxiolytique, puis ensuite sur le plus dansant Au milieu d’eux il y a bien une certaine idée du spleen contemporain qui se dessine, de la difficulté à être, à soi et aux autres que le plus calme, atmosphérique C’est le vent confirme un peu plus loin.

Il y a aussi, sur Je tue le jour, porté les beats secs, martiaux et entêtants jusqu’à la saturation dont Ray Borneo a le secret, une incarnation parfaite et rageuse du manque amoureux. Imparable.

Sentiment amoureux qui prend des notes encore plus rageuses, noisy, et saturées sur le tantinet masochiste T’es jolie quand tu as mal voire vengeresses (et un peu flippantes on va pas se mentir) sur amour chevalin.

Morceau génial, qui outre le fait d’ouvrir un pan complet de nouvelles possibilités pour les forces de l’ordre dans l’affaire du gang de tueurs de chevaux sévissant en France depuis six mois, incarne surtout, et peut-être le mieux, ce qui fait le piquant des compositions de Vestale Vestale où la voix séductrice et enjôleuse porte des textes à la profonde mélancolie que la musique, qu’elle soit onirique, dansante ou noise vient prévenir de la grande apocalypse.

L’eau était peut-être froide, mais Vestale Vestale a bien fait de lancer et de se jeter dans la grand bain que le lancinant et conclusif morceau aux accents lo-fi décrit. La petite sœur de la bande est devenue grande, et franchement, on adore toujours !

A Découvrir Absolument.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.