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N’y allons pas par quatre chemins, plague park est un disque malade. Sous les notes se cachent des bactéries à n’en plus finir, des virus qui détériorent sans aucune chance de rémission. La maladie première de ce duo est certainement une folie qui se combine à un savoir musical hétéroclite mais pas forcement indépendant. Dan Boeckner et Alexei Perry, semblent à la fois perdus pour la vie et habiles dans la façon de la décrire et de la consommer. Aussi roots que proche de Kratwerk, plaque park frôle la pornographie mentale, donnant aux pathos le droit de ne pas seulement être un nom de chien en puissance. Depuis le Sixteen horsepower nous n’avions pas entendu de telles chansons (what we had / dumb animals) empreinte à la fois d’une religiosité fébrile et d’une animalité presque effrayante. On serait presque gêné de poursuivre l’écoute de ces chansons à qui il manque certainement du lyrisme pour finir dans le répertoire d’Arcade Fire. Chez Handsome Furs nous avons la tête dans le caniveau, un pied appuyant sur une de nos joues, mais le regard toujours habité et capable de trouver des fleurs au milieu des égouts. Plague park ne sera pas le meilleur disque de l’année, mais il sera celui qui nous collera à la peau, comme une mauvaise sueur dans un endroit chaud et humide, qui s’avérera salvatrice au moment de sortir en plein air, une brise légère comme majordome. Crispant et touchant.




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