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Dans la feuille de presse qui accompagne ce disque, une phrase a retenu mon attention, car elle résume parfaitement ce disque et Cécile Seraud. Je ne veux pas parler de son parcours, de son lien évident avec Yann Tiersen de part la situation géographique, mais également pour la mélancolie (Pen Er Malo). De ce chemin qui a fini par l’imprégner de Chopin, Satie ou encore Philippe Glass. Je veux parler de cette phrase « Ce qui importe pour elle est d’être au plus près de la sensibilité et de l’intelligence humaine ».

Si c’était un pari, je dirais qu’il est réussi. Mais ce serait ternir « Shoden » œuvre minimale (Cécile au piano et Juliette Divry au violoncelle) mais ample dans ce qu’elle procure comme sensation, que parler de pari. « Shoden » est au-dessus de cela. Cette musique est proche de nous, elle effleure notre peau au plus prés, nous envahissant, nous traversant de part en part tout en nous protégeant des scories extérieures. Elle est le point de départ, la première incursion de Cécile Seraud, faisant de son apprentissage le socle sur lequel elle posera avec générosité, mais sans emballement ses notes. Cécile signe avec « Shoden » un disque à la sensibilité désarmante, beau comme la ligne d’horizon de l’océan, césure entre le ciel et l’eau, qui comme notre peau, fera tout chavirer à l’écoute du souffle prévenant et délicat de cette musique. Au plus prés de nous.




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