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La nostalgie des murs de nos chambres d’adolescents aboutissent rapidement à une inscription à une émission de relooking de notre intérieur, mettant des stickers à la place de nos posters de footballeur et autre chanteur chevelu à la guitare clinquante. Certains de nos amis belges ont souvent hésité entre Ian ceulmans et Arno avant que Deus et ses projets parallèles donnent au rock Belge une dimension que nous sommes bien en peine d’avoir chez nous. Après un premier disque salué par la critique, les Girls in Hawaii avait le choix de refaire le papier peint ou d’ajouter des photos au mur. C’était oublié la troisième possibilité que de faire un grand feu de joie. C’est ainsi que This farm will end up in fire verra le jour, comme une libération, un titre qui prendra tout le monde par surprise, tournoyant telle une tornade qui vous envelopperait pour vous reposer quelques mètres plus loin, les yeux comme des billes mais le sourire aux lèvres. Plan your escape parle de l’échappée belle, mais au soleil, se transformant en Beach Boys pop rock sous un soleil caressant. Comme Radiohead, le groupe semble exceller dans les chansons doubles (shades of time) laissant la mélodie suivre son chemin, l’habillant, la colorant, jouant avec des grands pinceaux (colors). Disque poignant (écouter plan your escape la chanson sans sentir un frisson et aussi improbable que de ne pas s’émerveiller du vol d’un oiseau) et construit comme une œuvre ultime, plan your escape est le disque pop rock de ce début d’année. Reste à afficher ce cerf mort sur nos murs et nous noyer dans ce regard expressif et immortel lui.