Comment est il possible de porter aussi bien son nom que le fait Christopher Sky. Comment, alors que le ciel imaginaire que nous avons au-dessus de nos têtes est plus que sombre (le vrai est lui immaculé de bleu, dépourvu de ces traces de ces avions, signe parmi tant d’autres de notre incapacité à le respecter), nous offrir un ciel lumineux, nous invitant au voyage et à la rêverie sans bouger.

Auteur de travaux sur l’ambiant, Christopher signe ici sur l’excellent et indispensable label américain Aagoo Records, une promenade à travers le monde tout en douceur. Ici et là, nous trouvons des sonorités qui nous rappellent les jardins zen du Japon, des rythmiques transformées d’une Afrique de rêve. Il utilise aussi les bruits même de notre terre, pour un moment reposant, nous projetant dans les entrailles même d’un paysage que nous pourrions croiser en Scandinavie.

Avec « What it is, it isn’t », Christophe Sly signe un disque moins expérimental que ses travaux passés, sans pour autant se dévoyer en se vendant à la facilité. Sorte de récréation, ce disque est une ouverture à 360° degrés sur le monde, une bande son érudite sans être élitiste, une bulle de savoir et de sonorités bienveillantes, un passeport pour le dépaysement. Indispensable fenêtre à ouvrir.