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Travailleur fou Nick Grey est aussi un homme surprenant, un homme qui aurait pour les besoins de nos rêves définitivement mis sous scellé la théorie du carbone 14 et laissé les livres d’histoire se détériorer par un champignon à la fois magique et psychotrope. Homme prolixe, Nick Grey est aussi un mystérieux comique caché derrière une épaisse fumée d’infinie tristesse. Thieves among thorns culmine dans le domaine de la perdition des repères. Ce disque est un apocalypse devant lequel notre passivité n’a que plus de beauté. Qui n’a pas entendu une fois dans sa vie le the world mountain clôturant cet album n’a rien entendu. Il y a de l’indécence dans ce morceau, de la prise de possession des sens, un cri qui vient du plus profond d’une âme se consumant. Définir Nick Grey serait aussi facile que de voir en la peinture de Mondrian que de la géométrie. Nick Grey joue une musique qui pourra osciller entre le baroque et la pop symphonique sans jamais tomber dans un extrême. Certains y verront un enfant légitime du Dead Can Dance (all lives resolve in bright circles of quiet light) moi j’y verrai la traduction en musique et en chant de la conscientisation d’une fin certaine. N’y voyez rien de morbide, entrez dans ce manoir sans poussière, dans l’antre de l’homme aux milles visages (même Baby Bird serait chez lui sur Montreal - vue aérienne) mais à une idée bien fixe, celle de nous séduire avec l’hiver de nos existences. Magistral.




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