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L’édifice tient sur de belles fondations mélodiques et sur une voix qui sait attendrir même par ses faiblesses (flagrantes sur « Apparition, Disparition », mais touchantes) qui deviennent la force de la sincérité.

Dans une tradition de la chanson française, Anne Darban y injecte un soupçon de folk et des refrains pop soignés et parfaitement amenés, les morceaux respirant le même air, étant traversés par le même souffle (Plutôt me Rendre).

Fatalement cinématographique vue les références d’Anne, les chansons sont comme de petits scénarios qui trouveraient parfaitement leurs places sous l’objectif d’Emmanuel Mouret dans un Paris d’août (même si nous pourrons être un 15 Decembre Boulevard Barbes), débarrassé de sa frénésie, pour se voir confier dans ses rues, une forme de légèreté très ligne claire.

Jamais précieux, le disque ne fait pourtant pas de faute de goût, marchant dans les traces d’une Jeanne Cherhal qui aura peut être plus décomplexé la chanson d’ici que la première bombasse qui vomirait sa poésie de Prisunic sur un béat sommaire au grand bonheur d’auditeurs pour qui plaisir et qualité doit être antinomique.

« Plutôt me Rendre » est une corde sensible, mais pas trop, nous évitant les sacs de larmes pour une nostalgie empreint d’histoire intime mais universelle ( Un Dimanche à la Mer) le tout sous une lumière tellement belle qu’elle donne une teinte aimante, même « dans une nuit blanche les habites noirs » sur l’aventureux « Les Couleurs ».

Plutôt me pendre que de ne pas l’écouter. Coup de cœur.




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