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  • 5 mars 2008 /
    Eels
    “souljacker”

    rédigé par gdo
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Depuis sa création de ce monstre venu de nulle part a le don de muter, passant tour à tour de mutant pop à faussaire glauque puis à conteur pour école de bambin. Influencé en grande partie par la vie de mister E, les disques de Eels demandaient toujours une longue vie, une longue maturation eux qui plongeaient souvent l’auditeur dans les affres de la mort. Pour ce nouveau LP souljacker le moindre que l’on puisse dire c’est que la pochette nous faisait attendre le pire ; E en terroriste passant en fraude un chien. Le disque s’il n’est pas collé à l’actualité personnelle de E l’est au moins de l’actualité au monde. L’entrée de ce LP nous fera craindre le pire. Dog faced boy semble sonnait le retour de Eels version éléctro shock blues.Crainte vive et malvenue compte tenu de That’s not really funny la BO d’un film imaginaire qui grave comme si cela était necessaire le talent du groupe. Mais cette montée en puissance n’est rien, E et sa bande atteignent les sommets grâce à un Fresh feeling ou tout le monde se l’accorde, c’est une merveille pop orchestrale. Puis sans artifice Woman driving man sleeping nous promène sur une route déjà balisée par le passé. Et clash. Souljacker 1 fout la trouille…..OH YEAH !…..Mais non je blague. Alors que friendly ghost est moins sympathique que le gasper de daniel johnston, on en viendrait à ce demander si john parish ne serait pas le fantôme de ce disque avant l’arrivée de ce teenage witch sorti du to bring you my love de miss PJ Harvey. Passons sur un bus stop boxer fluide mais sans flemme dans le moteur pour nous arrêter sur le jungle telegraph qui nous annonce que le Mississipi vient d’être pollué par un bateau vintage. World of shit décousu de fil blanc précédera le souljacker 2 baigné dans un univers de freaks. Aprés tant d’eau, de la sécheresse pour finir par what is this note ?. Drôle de fin pour cet écrin ni tout noir ni tout blanc. E écrase l’avion Eels pour mieux se reconstruire par la suite. Je veux me réincarner en chien depuis l’écoute de ce disque, mais en chien de Mister E, ce monsieur tordu à défaut d’être tordant (quoique) qui trouve en souljacker une piste d’atterrissage formidable pour hommes en mal de bonne musique. Monsieur E se rapproche à grand pas du haut de l’alphabet. Wou ! Wou !




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