> Critiques > Labellisés



Peut-être plus accessible que les précédentes bombes d’Archie Bronson Outfit, Wild Crush demeure un objet hautement inflammable. Toxique, addictif, foutument dérangé. Et pas seulement parce qu’il brasse ce que le rock a de plus explosif, pas seulement parce que la musique d’Archie Bronson flirte avec le psychédélisme et tout ce que cela implique. Transe et chamanisme. On entre dans ce disque comme dans une église où serait célébrée une messe sous LSD. Une célébration de l’histoire du rock, avec l’aide du spiritisme…Les esprits frappés des guitar-heroes apparaissent sous nos yeux, font bourdonner nos oreilles, et s’emparent de nos corps. Envoûtants, foutraques, intenses, surpuissants, les titres s’enchaînent à la vitesse d’une balle. Des années 70 aux portes de l’avant-garde. Un morceau comme In White Belief crame littéralement les neurones, convoque des années, des gestes, des réminiscences aussi folles que dangereuses.

Ligne blanche franchie allègrement, pied au plancher, démesure et la certitude que rien, rien ne pouvait (nous) arrêter. Prisonniers d’une spirale infernale...Le vertige, la nausée, le plaisir...A nouveau le vertige, la nausée, le plaisir. Il fallait bien que cela cesse. D’une manière ou d’une autre. Tout s’est arrêté en effet. Mais Archie Bronson Outfit nous replonge dans ce bain vénéneux. Jouissif et mortifère. Devenu inaccessible, et c’est tant mieux...Sauf le temps de ce disque brûlant.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.