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Pour ceux qui souhaiteraient mettre en doute l’aréopage de la critique française sur la mort évidente du punk comme nous l’entendions (imaginez le punk au musée !!!!) je leur propose un disque nous arrivant avec pas mal de retard des antipodes, par la grâce du label Casbah Records. Bits Of Shit, c’est leur nom, mais aussi une philosophie musicale.

Si la voix peut nous faire penser à John Lyndon, avec cette même façon de vomir les mots, la musique est elle là pour créer l’addiction dans la saleté, car « Cut Sleeves » est un disque crade mais addictif, comme une moussaka baignant dans l’huile recouverte d’une sauve piquante à vous arracher le peu de gorge qu’il pouvait vous rester après avoir tenté de reprendre les paroles des chansons. C’est un punk séminale, comme si on sortait les bandes d’un studio datant d’avant les Pistols, l’absence de marketing et de futur maitre en placement de produit en plus. Les 13 morceaux, chansons, pièces sont taillées pour une orgie sonique, basique, directe mais efficace si on prend la peine de se débarrasser des chaines diverses que sont la prétention, le pédantisme, la retenue et surtout le mauvais gout, car il faut avoir un gout plus qu’incertain pour ne pas voir en la musique de ces australiens un palliatif à la crise existentielle voyant une bonne moitié de la planète sous psychotrope et l’autre sous les croyances des sectes millénaires. « Cut Sleeves » est le cri que nous feignons de ne plus pouvoir sortir, la folie froide qui n’est plus possible de voir apparaître sous peine de finir à l’asile. « Cut Sleeves » est un disque punk, ciselé par un orfèvre qui aurait installé son atelier dans les bas fonds, sous une usine tournant à plein régime.

Alors enlevez les feutrines que votre tante vous oblige à mettre sous vos chaussures pour ne pas rayer le parquet, abandonnez le costume qui vous sert de supposé lien social, baignez vos cheveux dans du vrai sucre, dévalisez la mercerie du quartier, criez votre haine votre amour comme si votre vie en dépendait, mettait le feu aux studios multipistes, bravaient les interdits s’ils n’entravent pas la vie des autres, et surtout écoutez Bits Of Shit fort, très très fort en psalmodiant une phrase qui là n’est pas usurpé, PUNK IS NOT DEAD. Whaoooooooooooooooooooooooooooou




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