Mais pourquoi Daniel Bejar n’est il pas l’icône (la nouvelle) de l’indie pop alors que certains escrocs ont pu faire illusion (mercury....rêve pour que j’aille au bout) le temps d’un éclair de génie au milieu d’un champ de ruines tout juste bon à donner à des touristes bavarois le temps de s’exclamer à la façon d’un Uli hoenness en pleine crise de constipation. Car Daniel Bejar force l’admiration, et son destroyer, voile à peine transparent lui permettant de voyager incognito (la blague !) ne pourra pas cacher longtemps aux oreilles de tous cette plume aussi acerbe que fragile comme sur le European oils qui pourrait concourir au podium de la chanson de l’année, à moins que Rubies ne squatte l’ensemble de celui-ci du long de ses neuf minutes. Ecouter un disque Destroyer est une expérience à part que le manque de reconnaissance pour faire passer pour interdite, une aventure sur laquelle on se retournera avec la même fierté avec laquelle on pouvait rentrer chez soit après avoir passé son après midi au cinéma pour des projections récréatives de films de Woody Allen. Daniel a ce même charme, cet même appétit de la parole et de ce qui l’orne : les mots, ce même constat pince sans rire, et cet humour donnant des envies de suicide au pauvre et parodique Ben Stiller. On ne vous retiendra pas plus longtemps, car le temps que vous perdez à lire cette suite de mots, pourrait se bonifier à vous ruer sur un disque qui voit une fois de plus, et avec une ponctualité et une régularité rare, le songwriter le plus émérite de notre époque donner aux petits que nous sommes le droit de toucher aux sommets. And win or lose - what’s the différence ? !!!!