> Critiques > Autoproduits



Après la transe physique le trépas. C’est ainsi que nous pourrions décoder le titre de ce ep orgiaque, qui sait se laisser aller, mais aussi prendre autant de risque qu’un journaliste en reportage en Afghanistan en reprenant un morceau des Smiths !!! Car commençons par cette reprise étonnante du Graal, de la chanson pop quasi inattaquable, l’étoile qui continue quand même à briller alors que toutes les autres sont comme des points noirs sur le pif d’un popeux acnéique. « This charming Man » est emmené vers quelque chose d’étrange, tout à la fois cotonneux et vivifiant, comme une douche froide sous un soleil de plomb dans une ville ou tout est au ralenti. C’est d’ailleurs la seule concession du duo Vale Poher et Carine Di Vita (aka Marilou) au zone cotonneuse, car Mensch sait plutôt apprivoiser les zones sombres (le très inquiétant « Island » nous promène comme un chien en laisse, vers la fourrière ? vers le repos ? personne ne le sait) et les zones rythmés. Articulé autour du morceau « Mystery Train (of Live) », remixé par Manvoy De Saint Sadrill, « Dance And Die » nous transforme en derviche tourneur, avec ses temps de repos, ses accélérations, sa tête qui finira par ne plus rien contrôler. Très influencé dans l’approche par James Murphy, Mensch parvient à nous replonger dans les années New Wave via le prisme des alliages contemporains, sans jamais dénaturer l’un ou l’autre. A l’esthétique assuré, avec une vision musicale forte, déjà croisée chez Vale Poher Group ou Spade & Archer, Mensch fait parti de ces virus musicaux qui sont difficiles d’ignorer. Il se nichera la fois dans la tête et dans le corps, activant les méninges tout en bougeant le corps.

PS : ce EP est disponible en téléchargement gratuit sur le site du duo




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.