Entendre pour la première fois les morceaux d’Hannah, c’est à mettre dans le tableau des souvenirs au choc que pouvait nous avoir procuré un groupe comme They Do It With Mirrors. Arrivant presque après la bataille, Hannah a remporté la guerre de l’Entertainment indépendant, de la jubilation de faire sonner les cordes d’un trampoline comme celles d’une guitare, à moins que se soit l’inverse. Alors que le Management en mode initiale se gour(rou)e sur son rapport avec l’existence (le suicide n’est pas obligatoirement collectif), Hannah traite de l’hédonisme avec une grosse banane mélancolique traversant un visage (Freud si tu m’écoutes ce n’est pas dégelasse) piochant dans un patrimoine grand ouvert.
Les échos nombreux (Hero Fisher) ne couvrent pas les avancés plus bruitistes du single imparable (Ben’s Neighbourhood), il sont des terrains de jeu tout aussi prisés, des possibilités infinies de jouer avec la tension des cordes. Hannah comblera d’aise les arboriculteurs qui ne font pousser des arbres que pour les couleurs proposés, mélangeant les fruits, non pas pour prendre garde à la terre, mais pour le jeux des fruits que les pousses donneront. Quatre titres, et une forme d’éternité.