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Album présenté par les spécialistes du genre comme le plus accessible de la discographie de Stephen O’Malley et Greg Anderson, Monoliths & Dimensions a fait l’objet d’un buzz plutôt incompréhensible plusieurs mois avant sa sortie. Présenté comme une oeuvre titanesque destinée à crisecardiaquer nos vieux, Monoliths & Dimensions se révèlera un pétard mouillé voire un projet totalement abscons pour tous les inconscients qui n’auraient pas pris le soin de se renseigner un peu sur l’univers très singulier du duo. Disons pour accélérer les présentations qu’à côté, Nadja fait du bon rock FM. Affilié au courant doom métal et à sa branche drone doom qui compte Earth et Boris comme membres les plus représentatifs, Sunn O))) (que l’on vous conseille de prononcer Sunn au risque de passer pour un arriviste) se concentre essentiellement sur des riffs quasi-immobiles de guitares et des basses graves, de façon à accentuer la sensation de bourdonnement. Un peu comme si on privait The For Carnation ou Codeine de section rythmique, mais en instaurant un climat beaucoup plus glauque. "Agartha", titre introductif extrêmement déroutant et austère, aux accents médiévaux, compense l’absence de mélodie par la diction monocorde d’Attila Csihar qui fait un peu penser au discours que prononce un catcheur avant de monter sur le ring (Triple H pour ceux qui suivent). "Big Church" et son choeur religieux nous plongent dans le scénario d’un mauvais film d’horreur à moins que ce ne soit dans l’un des moments cruciaux d’une cérémonie sataniste. Inutile de dire qu’à ce stade du disque on aura perdu beaucoup de monde en route. Le travail de sape du duo à l’encontre des codes musicaux conventionnels se poursuit sur les deux derniers titres mais se révèle supportable, chose plutôt curieuse d’ailleurs, à croire que l’on finit progressivement par s’habituer à ces thèmes apocalyptiques. Sans se résigner, on y prend goût au point d’entrevoir quelques lueurs d’espoir sur les dernières nappes d’"Alice". Méfiez-vous cependant du buzz et prenez vos précautions, Monoliths & Dimensions reste difficile à digérer malgré une orientation artistique louable. Vous êtes prevenus...




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