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Sous l’aspect de la pochette de cet album, je ne pouvais me douter ce qui s’y cacherait. J’ai de suite pensé à un ersatz de PJ Harvey, qui aurait fait son éducation musicale entre les tubes de Rose Lorens et ceux de Kaja googoo. Baobab dans l’œil que me suis mis, car en parlant d’éducation je ne croyais pas si bien dire, Miss Bérangère n’est pas du genre à discourir sur la possibilité de pousser le refrain hors de son socle défini, mais plutôt à prendre le thé avec John Zorn en discutant de Steeve Reich. A cet instant je sens que je vais perdre mon lectorat abonné à une carte UGC famille nombreuse, pour celui plus machiavélique et transpirant de vanité des abonnés aux musées nationaux (oh claire, tu sais l’expo Fragonard, je suis parti car j’exècre la béatitude des ouailles mal rasés). Sauf que tout est dans la pochette, tout ce qui fait ce disque est dans l’animalité presque pornographique, la connotation sexuelle dans les orties, de cette photo. En combinant des sons, Bérangère travaille certes sur une recherche de combinaison et de fission sonore, mais elle fait preuve aussi d’un grand pouvoir de séduction, car elle fait entrer dans son écriture une part à la fois de hasard donc de jeu, et une autre plus dévolue aux écritures conceptuelles. Respirant tout à la fois l’animalité et les règles, ce « tant que les heures passent » ne donne pas de réponses et se ballade. Une curiosité.




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