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Le troisième album de Marty Anderson, l’esprit aux commandes d’Okay, paraît à nouveau sur le label californien et fureteur Absolutely Kosher. On ignore s’il a été composé selon les rites de la loi hébraïque mais une chose paraît certaine à l’écoute de ces dix-huit titres de folk cabossé et de pop organique parcimonieusement digitale, il prescrit un commandement auquel on se soumettra sans sourciller : l’écoute révérente et journalière. On a en effet rarement entendu cette année de disque plus honnête et plus juste à rendre compte des états d’âme de son auteur. C’est qu’Okay vit en Californie et là-bas le soleil, bleu marine et blue, éblouit pareil certes mais pas jusqu’à en oublier tout. Pas les amours qui se délitent ou la maladie qui alite. Anderson chante sans chouiner avec cette voix étranglée et nasillarde emprunte de la singularité d’un Linkous (Sparklehorse) ou d’un Windmill sur des compositions aux ambitions plus larges que l’espace délimité par les quatre murs qui les ont vues naître. « My » en l’espèce célèbre un amour virginal avec l’emphase des modestes, « Tragedy » poursuit l’exploration du même thème sur un air de folk claudiquant mais guilleret, « Natural », sommet de l’album présent sur notre dernière compilation égrène les notes pénétrantes d’un xylophone lacrimal et le titre homonyme révère la prodigalité mélodique des Flaming Lips. Sans tambouille, ni flan fade Anderson signe avec Huggable Dust l’un des meilleurs albums de 2008. L’écoute d’Okay met ko.




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