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La grâce n’est pas chose aisée à faire passer quand on œuvre dans un style qui palpe les affres de la désespérance. Benjamin nous démontre pourtant le contraire, comme Elliott Smith avant ou David Sylvian, Benjamin nous promène avec la volupté du colibri qui pique de son long bec dans des fleurs aux couleurs multiples, donnant au paysage des allures d’arc en ciel. On se promène avec seasons aussi bien le long de fleuves américains que le long de la Tamise le temps du the void que Neil Hannon devrait pester de ne pas l’avoir libéré plus tôt. On touche surtout à la fragilité (bothed in moonlight) comme si un parchemin venait se poser sur nos mains loin de la gracilité, et que nous réceptionnions celui-ci sans lui causer des outrages irréversibles ; Benjamin nous apprend à voler, à planer, à prendre à rebours notre balourdise. L’année 2007 commence par une surprise de taille, nous la débutons léger et doux. A découvrir absolument.