Mais qui es tu Arnaud Michniak ? Une tête à claque pour certains, le guitariste du plus grand groupe français de tous les temps ? Un bug informatique dans le programme bien établi de notre société qui se spectacularise autant qu’elle se sécurise (l’insécurité de la sécurité). Arnaud tu ne sais plus qui tu es (j’attends) mais je sais ce que tu es. Comme un paysan tu creuses, toi depuis dix ans, le même sillon, construisant des parois immenses, un ravin dans lequel tu pourrais être enterré, mais quand notre conscience finit par faiblir (une voix s’exprime en moi) ces mots crachés, ces constats (les formules ont lavé les mots) nous redonnent non pas l’envie de mourir idiot mais de mourir libre. Certes, on pourrait penser que tout cela n’est en fait qu’une nouvelle prison (d’ailleurs si ils veulent les murs qu’ils prennent avec la prison) dans lequel tu t’enfermes, et nous avec toi, mais telle la tortue c’est une carapace que tu te construis. Poing perdu est un rappel salvateur, peut-être le dernier des tocsins avant la défaite (le peuple sans voix) un disque aux allures opaques, mais qui souhaite le dialogue plutôt que l’affrontement. Poing perdu c’est aussi le disque du doute (poing perdu II) qui à son cerveau non pas dans la bouche mais à côté de soit, voir en dessous. En proposant de casser les prisons (ses prisons ?) Arnaud n’a pas peur d’affronter sa propre contradiction, bien au contraire, il avance la tête droite (je marche au fond de moi, je me retrouve à travers les gens) le souffle et la dignité comme oriflamme. Notre côté obscur est notre force. Mais qui es tu Arnaud Michniak ? Le point sur le i ?