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Il aura fallu attendre plus de trois ans pour les Old Mountain Station sortent de leur retraite montagnarde. Trois années pour quatre nouvelles chansons, le train des Old Mountain Station est un train de campagne tracté par une locomotive de passionnée, loin des grèves de la SNCF. Trois ans donc, et un retour grâce à un certains woody. C’est à ce garçon que les chansons sont destinées. J’ai d’abord pensé au woody le plus célébre, mais OMS ne parle pas de névrose. Puis me promenant en forêt le toc toc m’a rappelé le maboule woody wood pecker, encore une fois fausse route, une voie de garage. Mais quand bien même nous ne connaîtrions pas ce woody nous pourrions écouter ce disque, car, comment écouter songs to the death en étant un contemporain de Pascal Sevran. Avec ces quatre titres OMS est toujours dans un amateurisme de circonstance. Le chant est parfois à la limite de la rupture de caténaire, les moyens du bord sont austères, mais oh surprise, les arrangements avec le manque dépasse les arrangements de pas mal de disque enregistré grâce à l’assurance vie de Tata Suzanne. Les morceaux mélangent l’écriture de Franck Black, la dilettante de Pavement le tout joué par un groupe aux doigts de petite main. « cold times » c’est de l’orfèvrerie pop, « new song » on est dans la joaillerie et pour « way down » et « avction black » le casse du siècle une affaire prescrite. On retrouve ce qui fait notre joie chez I’m from barcelona ou encore Polyphonic Spree, des chansons chorales qui finissent car la vie le nécessite. Messieurs de OMS n’attendez pas trois ans pour nous donner de vos nouvelles, nous pourrions vous en vouloir de laisser de telles promesses sans réponse. Et puis félicitez Woody, ce type doit être extraordinaire pour susciter de telles chansons.