C’est dans un kiosque à Musique que Dominique Pascaud se présente passant des vynils sur une platine sans âge. Intarissable, Dominique Pascaud nous présente déjà sa troisième livraison qui nous aura valu de l’inviter sur une lointaine compilation. Après un premier essai entre la chanson et l’exploration, un second plus centré sur la chanson, Dominique nous revient avec une nuit en face à face sortant sur le collectif No Shape Music. Sur ce LP Dominique Pascaud semble y trouver de nouvelles sources à son inspiration. Ce sont les parfums du Portugal qui nous accueillent. Un voyage entre des noms qui auront toujours une saveur particulière pour celui qui vous parle. C’est que le pays va bien à cette musique, la même tristesse légère que le pays inspire. C’est que Dominique n’en a pas fini avec cette mélancolie (le bruit d’un drap). Avec elle Dominique continue son chemin intérieur pour mieux comprendre ce qui l’entoure. Il est de bon ton pour la chanson française de jauger face à l’icône ancienne de cette nouvelle chanson française, voir ce que Dominique a de Dominique A. Dominique a ce qui faisait le charme de Harry, pop song acidulée, mais carambolée (cette belle promesse). Il y a en plus chez Dominique ce même appétit de la dissection, mais avec subtilité (under wood). Il y décortique l’amour par le petit bout de l’épiderme et de son intérieur. A Demain est comme écrite en temps réel, entendant les lettes frapper le papier avec une rythmique adéquate (Dominique abandonnant épisodiquement le clappement des mains). On pourra chercher d’autres références, d’autres investigations, mais Dominique nous offre le temps de Daniel un hommage à Daniel Johnston, comme si la déraison dans la création était l’amie cachée de Dominique, Casper comme lutin magnifique sur une épaule amicale. Dominique sera notre lutin à nous, celui vers lequel on se tournera quand les mots manqueront au moment de se balader avec sa conquise dans un jardin public, le long d’un kiosque à musique. Bonne pioche.