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Ligne de fuite et horizon sont les premiers mots du dictionnaire de Thomas Belhom, voyageur, véritable apatride sensible et léger qui à force de trop comprendre ce qu’il se passe préfère la fuite à l’enfermement. Avec no border (le titre n’est pas innocent chez ce tintin aux grands yeux gourmands), deuxième album de Thomas Belhom après le subtil remedios dans lequel celui ci va à la rencontre de ceux qui vivent loin des contraintes que le monde s’impose, privilégiant l’échange pour enrichir son écriture. Périple sans tour operator et road book, no border prend la lumière par la main plutôt que de l’enfermer et l’enlever à l’autre, et la fait danser avec des mélodies aussi belles que des paysages vierges de la trace de l’homme. Si le passé est dans les valises de Thomas (hey man et no border respire tucson) il ne vampirise pas les chansons. Thomas n’avance pas nu (sauf sur le pur et sublime sometimes). Les connexions sont multiples de par les invités de Volker Zander et sa contrebasse magique à Kim ohio (mad river) à la voix à la fois fragile et forte qui donnerait des assurances à une enfant timide. La surprise vient du choix de la chanson interprétée par Stuart Staples (south over the seven hills) chanson éloignée des Tindersticks mais proche du désespoir de l’auteur de jism. Si vous ajoutez à cela des instrumentaux plus que des virgules jouées par Viva yazon peintre et épouse de thomas, et un Thomas lui-même entre Dominique A et Programme qui étonne sous un hélicoptère ou overseas, no border ne pourra vous échapper pour vous éloigner de ce qui nous entoure. Disque aussi militant dans sa philosophie que élégiaque dans sa musique. A moi de vous quitter sur les jolies notes de piano de overseas afin de faire un beau voyage. Coup de cœur.




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