Hanalei, n’est en fait qu’une seule personne, Brian Moss. La feinte a faillit marcher, sauf qu’il apparaît fièrement les bras croisés en plein milieu du livret. Une prochaine fois peut être. Brian fait tout, il joue de la guitare, il chante, il mixe et remixe, il joue de la guitare et même de la basse. Brian joue avec l’électronique pour mieux apprivoiser l’acoustique, sa guitare en bois contrastant avec le rythme froid d’une machine et des effets électroniques par toujours de très bon goût. Il y a même des ratés sur ce disque, comme le très mielleux Beacon in the distance et son refrain I wish you were here, qui ne nous surprend, malheureusement, plus. L’homme aura beau être sincère, les faits sont là. Finalement les morceaux qui retiennent notre attention, sont ceux les plus simples, et les plus dépouillés. Le morceau d’ouverture Action Drum, Ashby Ashes, ou le superbe Hopeful hands. Autant de morceaux, où l’on ressent que l’artifice est souvent superflu. Autant de morceaux qui nous font aimer ce disque, assez intimiste où la seconde partie du disque est largement recommandable. On regrettera parfois un usage trop abondant d’éléments électroniques, qui viennent entraver la bonne marche du morceau, par leur lourdeur et leur inefficacité. A l’instar d’un Clue to Kalo, Hanalei, nous séduit sans vraiment nous convaincre, mais on attendra la suite avec une certaine envie. En vous remerciant.