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Mais comment ai je fait pour passer à côté, ou snober ce troisième album des Strasbourgeois de Bad Juice, duo de frangins (David et Thomas Schmidt), auteurs d’une musique d’obédience Garage Rock. Certainement le contexte actuel qui ne laisse pas beaucoup de temps à la distraction et aux rêves, mais plus probablement une lecture aléatoire de mon engin à la pomme, qui a, a deux reprises, sélectionné des titres qui ne rentraient pas dans mon cahier des charges personnel. J’avais trouvé cela trop old school pour mes oreilles, pourtant elles-mêmes bien tapées, classant trop vite cet Amour Noir comme un amour impossible.

Il aura donc fallu attendre juillet et l’entrée de votre serviteur dans la période, « bon il serait pas mal de vider la liste des disques à chroniquer avant de préparer les valises pour l’été, et que les sorties de septembre prennent le pas ». Et là miracle, sur la foi d’une chanson, l’introductif Amour Noir, il était évident que l’étiquette que j’avais collé au duo était partie comme soufflé par la bourrasque de ce titre, tendu comme l’arbalète que je rêve de mettre à mon épaule pour transpercer des bulletins bleus. Dans cette entrée en matière, le duo entre dans une pop rock qui aurait fait le bonheur d’un programme de C’est Lenoir en remplacement des rediffusions des Black Sessions à une heure pas très rock, car on le sait le rock le soir, c’était Lenoir. Et cette passerelle se prolongera avec Mad Love, avec cette voix qui n’est pas sans nous rappeler celle de Tom Hingley des Inspiral Carpets. Ensuite, le duo retournera à ses premieres amours, en plongeant celles-ci, sous la gouvernance et l’apport de Gemma Ray (City on Fire est un modèle de production.), mais en parvenant dans la majorité des cas (sauf les deux titres de ce foutu mode shuffle) à l’amener vers un parfum nouveau plein de séduction (Pretending to Have Someone la chansons soul que Damon Albarn pourrait écouter avec envie). Ajoutez à cela un artwork remarquable, il n’en faut pas plus pour dors et déjà attribuer à cet album de Bad Juice, le titre d’album oublié de ce début d’année.




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