C’est en été que nous jouons avec l’élasticité de notre cou en inclinant notre visage pour qu’il scrute le ciel à la recherche de la moindre Perséides. Cette vision éphémère nous transcende, voyant un signe tellement fort qu’il nous plonge dans une croyance dans les vœux. Mais que devient cette matière incandescente ? Reste t’il quelque chose de sa combustion ? Cette question, nous pouvions nous la poser au sujet de Kate Nash, propulsée de la vie dématérialisé de myspace à celle réelle des plateaux de network américain avec fulgurance, voyant le revers de la médaille encore plus rapidement que je sais lire le désarroi sur le visage de ma fille à la moindre inclinaison d’une paupière. S’adonnant à de nouvelles formes artistiques, comme la comédie, elle nous revient six ans après son dernier album, Yesterday Was Forever, avec un cinquième album, 9 sad Symphonies.
Dans ce nouvel opus, elle se penche tout à la fois sur ses affres personnelles que sur ceux du monde qui nous entoure. Mais là où Kate Nash arrive à ne pas plomber l’atmosphère déjà pesante, c’est qu’elle nous emmène dans un univers qui doit autant aux grandes comédies musicales, qu’aux films épiques en costumes (elle trône d’ailleurs dans une robe magnifique au drapé incroyable sur la pochette.). Jouant avec les structures sonores comme Alice pouvait le faire aux pays des merveilles, Kate Nash illumine des chansons sombres (My Bile, titre à vous donner des envies d’arpenter nos rues tristes pour les illuminer), elle l’étoile filante dont nous avons retrouvé la trace, celle bien plus marquante que le trait irradiant dans le ciel, une véritable boule d’énergie créatrice (Space Odyssey 2001 titre improbable), portant en elle bien plus que les particules du moment, mais pleine d’une matière puissante et oh combien prégnante. 9 Sad Symphonies, ou comment appliquer nos plaies un baume de félicité.