On ne choisit jamais son nom de groupe par hasard, la même si certaines expériences tardives autour de quelques breuvages déconseillés par le ministère contre l’alcoologie, peuvent amener à des noms que les musiciens regretteront plus tard.

Dans le cas d’Irnini Mons, ce choix a été probablement mûrement réfléchi. Tiré du nom d’un volcan, tout du moins structure volcanique sur Venus, Irnini Mons s’adapte parfaitement à la musique dispensée par les quatre membres du groupe. Explosif, volcanique et imprévisible, le groupe ne connaît pas le pantouflage et encore moins l’amour de la géométrie aux théorèmes implacables. On y croise tour à tour l’esprit de Kamelott, la tension de Shellac, l’alternatif touch française du début des années 90, la pop désinhibée et un rien désinvolte pour des ballades champêtres à cloche pieds, et même « Les Sommets » à la stature aussi imposante que déconcertante quand on s’arrête sur les contours avant et arrière. Désinhibé, presque un précis de décomposition de la "corsetisation" , ce EP de Irnini Mons est un mélange sans genre, une ode libératrice et iconoclaste, faisant fi de la loi du genre pour cette plus magnanime et gourmande du non-choix.

Difficile d’en dire plus, tant le spectacle (car s’en est un) nous laisse aussi chaud de stupéfaction, que « Montreal » peut être froid au niveau du thermomètre. Étonnant non !!!!