2007 n’aura pas été une année sabbatique pour Shannon Wright. Après avoir reçu les louanges d’une large frange de la critique pour son album Let in the light sorti au printemps, l’Américaine, désormais jeune maman, ressort du grenier l’un de ses premiers opus, Maps of tacit. Mais cette réédition ne fait l’objet d’aucun agrément. L’occasion est seulement donnée au fan, moins au novice, de s’imprégner de l’atmosphère profondément maladif qui pèse sur ces douze titres. Car là où Let in the light laisse transparaître des signes de quiétude dans le quotidien de Shannon Wright, Maps of tacit révèle l’ex-Crowsdell sous une facette beaucoup plus tourmentée. Relativement bref, ce recueil de folk torturé fleure bon le désespoir et la mélancolie. Les mélodies épurées, le minimalisme de la section rythmique ainsi que les cris primitifs impromptus concourent à renforcer ce sentiment de désolation. Malgré un songwriting tutoyant celui de Chan Marshall, ce disque, déroutant de prime abord, demeure difficile d’accès et peu recommandable pour se familiariser avec la riche discographie de Shannon Wright.