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C’est probablement sur les berges d’un fleuve longeant un hôpital psychiatrique que furent exhumées les bandes de ce EP de S. William Shine. Ces chansons malades à la luxuriance des cadeaux des enfants pour la fête des parents, sont des attrapes cœur, des lumières vacillantes que nous garderons précautionneusement entre nos mains à l’abris du vent et des misères. Elles doivent autant à l’amour qui tourbillonne comme une feuille tombant d’un arbre à l’Automne, qu’à la volonté des grands espaces (dans les têtes) avec un grand-angle acheté chez un brocanteur à la langue poétique quand il est question de se séparer d’un de ses « enfants ». S. William Shine pourrait bien me faire rejoindre cet état d’esprit au moment de vous parler de ce disque qui sent bon la journée sans lumière au coin du feu, dans une maison humide dans laquelle il fait bon ne pas mourir. Car les cinq titres à la démesure cheap (« Toutâkhamon’s dead » pourrait devenir indigeste avec des cuivres vociférant) sont des hymnes potentiels, des mélodies que nous fredonnerons comme « Star Prowler » en rêvant de conjurer le sort. C’est un disque ramassé est fantastique dans ce qu’il peut suggérer, ne s’adonnant pas à la prosternation face aux sirènes, ne répondant qu’à une chose, la folie qui occupe sa tête. Un disque pour Noël, la tête ailleurs, sur les rives d’une rivière dans laquelle la folie nous interdira de ne pas nous y jeter. À écouter absolument.




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