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Inclassable, à la fois Walkabouts, The National, Tindersticks ou Okkervill River, Moustache Museum revient avec un nouvel EP détonant. Alors que nous présentions le groupe comme notre « Arcade Fire  », les Nantais reviennent avec un EP dans lequel il sera impossible de les présenter, tant les références se font ici reprendre de volée.

« Worlds End » en quatre titres, dégage une force étonnante, celle de contenir une tension qui tout en n’étant pas apparente, est sous-jacente de titre de haute volée comme le poignant « Hold On » (sorte de bateau ivre de chagrin) ou avec « Worlds End » qui arpente avec la nuque humide et le cœur palpitant les couloirs à la lumière quasi inexistante de Mazzy Star pour déboucher sur un ailleurs exaltant.

Au final ce EP confirme ce que nous pensions du groupe emmené par Aurélien Lunion, il entreprend un chantier rarement investi par un groupe d’ici, celui de s’attaquer à la bravoure avec un sens mélodique et une application dans l’écriture qui n’ont d’égales que la qualité d’une interprétation qui pousse la vie dans ce qu’elle a de plus fort, une liberté totale, sans cloison, même celle des interdits.

Sociétaire d’une de nos compilations (soyons précis le volume 38) après un premier effort qui ne nous avait pas laissés indifférents, Moustache Museum a nombreuses routes à emprunter pour aller de l’ouest de la France vers l’Ouest américain, et semble les emprunter toutes avec son groupe qui préfère souligner qu’être dans le démonstratif.

Il y a quelque chose de fort et doux à la fois, une solidité apparente contrecarrée par une fragilité qui n’est pas de façade.

Moustache Museum ose tout, même d’être l’un des groupes français les plus intéressants du moment.




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