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Cette pulsion était là, prendre le premier train, foncer même si ce n’était pas le bon, mais foncer dans la rame, sortir dès que possible, en reprendre un, chasser la moindre interstice d’immobilité, contrarier la plus petite velléité de linéarité.

L’essoufflement ne pouvait plus être une douleur, il est surpassé par le fracas d’une poitrine de laquelle semble vouloir sortir un moteur en phase d’explosion, ne sachant plus battre mécaniquement, entrainé qu’il est par cette musique où la noirceur semble se retrouver dans la position de la lame d’un sabre qu’un ferronnier travaillerait avec vigueur, force et maestria.

Cousins épileptiques du « Dead Elvis » de Death in Vegas (difficile de ne pas voir dans "First Follower" un hommage appuyé au groupe de Richard Fearless), les Italiens de Throw Down Bones parviennent à faire passer une musique qui tend à une forme de sur place, pour une cavalcade démesurée pendant laquelle la prise de psychotrope serait aussi fastidieuse que de prendre des dragées Fuca à l’écoute d’une reprise de Férré par Cali. Car « Two », deuxième album des Italiens est une suite d’éclairs qui zébreraient un ciel noir, dénué de la moindre étoile, provoquant une sorte d’épilepsie joyeuse pour peu que vous ne soyez pas sujet à des acouphènes répétés et des céphalées chroniques, car oui disons le, Throw Down Bones ne fait pas dans la dentelle, même si cette musique n’est pas à prendre à la légère. « Two » est le disque que vous allez adorer écouté, si comme moi, vous courrez après le temps vous sachant toujours en retard, mais avec le secret espoir d’avoir un train d’avance. Throw Down Bones, dans le genre en a quelques un.




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