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Après le départ d’Orval Carlos Sibelius, les français de Centenaire continuent leur route avec un nouvel album paru fin 2014 chez Clapping Music. Si Orval Carlos Sibelius s’est lancé dans un registre néo-pop psychédélique avec le succès d’estime que l’on sait, les trois rescapés de Centenaire ont fait le choix d’une radicalisation Kraut-rock noisy sur les huit titres que comprend leur troisième opus intitulé "Somewhere Safe ».

Dès l’entame de l’album le ton est donné : rythmiques tribales, orgue philicorda en guise de bass-line, guitares torturées et chant alternant harmonies flottantes et mélodies sous tension. L’influence de Can et de Sonic Youth est palpable tout comme celle de Beak>, le trio de Bristol emmené par Geoff Barrow, leader « occasionnel » de Portishead.

Dans l’ensemble, le disque est peu contrasté mais offre son lot de morceaux de bravoure comme "where to go » qui ouvre le disque avec un arpège de guitare tendu porté par une voix vicieuse et entêtante que les amateurs de Killing Joke apprécieront. Plus loin, on retiendra l’énorme "When it all fell down" qui démontre tout le savoir faire du trio pour développer de sublimes thèmes harmoniques tout en maîtrisant les variations d’ambiances dans un registre proche des canadiens de Silver Mount Zion. La formule se confirme sur l’envoûtant "Maps can be wrong" et l’épique« Inside war ».

Au final, la mutation artistique de Centenaire semble pleinement assumée et clairement maitrisée sur cet album à la fois sombre et puissant qui risque de dérouter les adeptes actuels de son ancien leader.

Un disque riche et un groupe à (re)découvrir absolument.




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